Toutefois, et bien qu’observant les fortes corrélations PIB-DETTE que vous mettez en exergue, il me semble qu’il y a un vrai pb conceptuel à faire une comparaison entre une mesure de flux (certains parleront d’agitation), le PIB et une mesure de stocks (ici négatifs), la DETTE.
D’ailleurs, si j’étais taquin je dirais qu’on trouve aussi une très forte corrélation entre la consommation de carottes mondiales et le PIB sur la même période… attention donc à l’amalgame trompeur corrélation-causalité et des interprétations qui suivent…
Si on cherche à comparer des carottes avec d’autres carottes ; avez-vous fait par curiosité la comparaison entre l’augmentation de la dette et l’augmentation de l’épargne, ou plus largement du capital valorisé sur cette période ?
=> cette contre-analyse permet de voir que l’enjeu de la Dette est aussi et surtout un enjeu d’augmentation des inégalités de capital à l’échelle mondiale.
Mais au final la conclusion est la même, ce sont bien les créanciers qui ont les clefs en main pour sauver la planète, reste plus qu’à trouver comment les faire se bouger…
Bonjour Gaspard,
Merci.
Le Produit intérieur brut (PIB) est un indicateur économique qui permet de mesurer les richesses créées dans un pays au cours d’une période donnée.
La dette et son augmentation d’une année sur l’autre mesure l’argent carburant qu’il a fallu injecter dans le pays pour produire le PIB sur la même période.
Ce n’est donc que la variation du stock de DETTE nécessaire pour produire le PIB sur une même période qui est mesurée.
Mais les carottes avec le PIB je n’ai pas de corrélation précise, si vous avez une étude je suis preneur.
Un coefficient de détermination sur presque 50 ans (48) supérieur à 99,6% montre qu’il existe bien une relation entre plus précisément l’Energie utilisée pour produire un dollar de PIB et la DETTE par habitant.
Et c’est tout ce que je démontre : à partir de 1984 la baisse de l’énergie divisée par 10 pour produire un dollar de PIB n’est pas due à un miracle de la technologie sur l’amélioration de l’efficacité énergétique mais à l’injection massive de dette par habitant : le PIB n’en n’est plus c’est surtout de la DETTE.
Le rapport entre carottes et PIB n’est pas économiquement évident si l’on s’en tient aux conventions économiques.
Par contre, dire que pour produire du PIB il faut de l’énergie et donc émettre du CO2 puisque les énergies sont fossiles à 85 % les relations sont évidentes, logiques et rationnelles.
Idem pour dire que le PIB est devenu de la DETTE que l’on mesure par son accroissement annuel.
La démonstration est facile : demain vous refusez de rembourser la dette et devinez ce qui va se passer sur le PIB ???… EFFONDREMENT immédiat.
Par conséquent la DETTE conditionne le PIB et la croissance annuelle du PIB conditionne le refinancement de la DETTE.
Mais, bien entendu, il s’agit d’une analyse MONDIALE et à l’intérieur il y a de graves disparités, c’est bien tout le problème.
Ceux qui sont à l’origine de la DETTE pour produire leur PIB annuel, ne sont pas forcément ceux qui la supporte ensuite, exemple : les états Unis et le reste du monde.
Et c’est aussi toute l’injustice entre DETTE supportée par certaines et certains coincés dans leurs pays et ceux placés dans les paradis fiscaux qui pompent le PIB produit chez les autres qui pose problème.
Cette concentration ultime et maximale du capital, dans les paradis fiscaux, tend à priver les États des moyens de s’autofinancer, les soumettant à un endettement perpétuel conditionnel, placé au-dessus leurs constitutions, ce qui remet en cause la survie de la démocratie du climat et de la biodiversité.
Version personnelle adaptée et actualisée d’une phrase écrite en 1944 par Joseph Alloïs SCHUMPETER dans « capitalisme, socialisme et démocratie » à propos de l’innovation et de la survie du capitalisme.
Oui ce sont les financiers qui ont la main sur la planète et ils n’ont aucunement l’intention de changer le BAU (Business As Usual) carboné reposat sur 85% d’énergies fossiles émettrices de CO2 et de GES (CH4) qui détruisent climat et biodiversité
Il y a plein de critiques sur l’équation de Kaya parce qu’elle dérange beaucoup, en particulier les multinationales des énergies fossiles qui inondent le net de trolls pour caricaturer cette équation alors même que l’AIE (IEA), l’ONU, la banque mondiale et beaucoup de monde l’utilisent.
Les mathématiques n’ont pas d’opinion, politique, philosophique, religieuse ou de dogme, elles sont neutres et objectives.
Alors, les trolls des multinationales des énergies fossiles caricaturent la FORME à défaut d’argument sur le FOND : classique !
Je pense que la courbe la plus importante est celle de la page 24 (20 en bas de page) parce qu’elle explique ce qu’est en réalité l’opaque « virage néo-libéral », la création d’une nouvelle industrie plus ou moins virtuelle : l’industrie de la finance.
On se retrouve à ce moment là avec une prise de pouvoir par l’outil financier qui devient une fin au lieu de rester un moyen.
Et c’est ce doigt dans la machine, puis le bras que nous y avons mis que nous n’arrivons pas à retirer et se sera très douloureux.
Les Sumériens, qui tenaient leur comptabilité sur des fameuses tablettes d’argiles pour enregistrer justement les dettes, avaient écrit sur une de leurs tablettes : « il faut parfois savoir effacer les tablettes »…
Bien à vous,
Hubert
Chapeau Hubert!
Changer le cap destructeur se fera effectivement par plusieurs, leviers, dont effectivement la nécessité, mais aussi l’envie. Lorsque l’humain voit son voisin plus heureux, serein, alors il cherche à reproduire la manière d’y parvenir.
Le pouvoir devcrait être à l’ONU mais en fait, l’ONU n’en n’a pas.
Malheureusement, je crains que seuls des évènements graves puissent amener à changer de trajectoire.
Jean MONNET, l’un des pères fondateurs de l’UE disait : « Les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise. »
Bonjour M. Serret,
Gros travail, et travail intéressant !
Toutefois, et bien qu’observant les fortes corrélations PIB-DETTE que vous mettez en exergue, il me semble qu’il y a un vrai pb conceptuel à faire une comparaison entre une mesure de flux (certains parleront d’agitation), le PIB et une mesure de stocks (ici négatifs), la DETTE.
D’ailleurs, si j’étais taquin je dirais qu’on trouve aussi une très forte corrélation entre la consommation de carottes mondiales et le PIB sur la même période… attention donc à l’amalgame trompeur corrélation-causalité et des interprétations qui suivent…
Si on cherche à comparer des carottes avec d’autres carottes ; avez-vous fait par curiosité la comparaison entre l’augmentation de la dette et l’augmentation de l’épargne, ou plus largement du capital valorisé sur cette période ?
=> cette contre-analyse permet de voir que l’enjeu de la Dette est aussi et surtout un enjeu d’augmentation des inégalités de capital à l’échelle mondiale.
Mais au final la conclusion est la même, ce sont bien les créanciers qui ont les clefs en main pour sauver la planète, reste plus qu’à trouver comment les faire se bouger…
PS: il y a plein de critique sur l’équation de Kaya, notamment parce qu’elle raisonne à modèle culturel constant/inchangé, induisant une sorte de fatalité qui ne résiste pas à l’analyse historique.
En particulier :
https://medium.com/enquetes-ecosophiques/des-dangers-de-l%C3%A9quation-de-kaya-ipat-98dcef42bf68
PPS : j’adore bcp votre image de synthèse p36, malgré le pb conceptuel que je soulève plus haut.
Bien à vous
Gaspard
Bonjour Gaspard,
Merci.
Le Produit intérieur brut (PIB) est un indicateur économique qui permet de mesurer les richesses créées dans un pays au cours d’une période donnée.
La dette et son augmentation d’une année sur l’autre mesure l’argent carburant qu’il a fallu injecter dans le pays pour produire le PIB sur la même période.
Ce n’est donc que la variation du stock de DETTE nécessaire pour produire le PIB sur une même période qui est mesurée.
Mais les carottes avec le PIB je n’ai pas de corrélation précise, si vous avez une étude je suis preneur.
Un coefficient de détermination sur presque 50 ans (48) supérieur à 99,6% montre qu’il existe bien une relation entre plus précisément l’Energie utilisée pour produire un dollar de PIB et la DETTE par habitant.
Et c’est tout ce que je démontre : à partir de 1984 la baisse de l’énergie divisée par 10 pour produire un dollar de PIB n’est pas due à un miracle de la technologie sur l’amélioration de l’efficacité énergétique mais à l’injection massive de dette par habitant : le PIB n’en n’est plus c’est surtout de la DETTE.
Le rapport entre carottes et PIB n’est pas économiquement évident si l’on s’en tient aux conventions économiques.
Par contre, dire que pour produire du PIB il faut de l’énergie et donc émettre du CO2 puisque les énergies sont fossiles à 85 % les relations sont évidentes, logiques et rationnelles.
Idem pour dire que le PIB est devenu de la DETTE que l’on mesure par son accroissement annuel.
La démonstration est facile : demain vous refusez de rembourser la dette et devinez ce qui va se passer sur le PIB ???… EFFONDREMENT immédiat.
Par conséquent la DETTE conditionne le PIB et la croissance annuelle du PIB conditionne le refinancement de la DETTE.
Mais, bien entendu, il s’agit d’une analyse MONDIALE et à l’intérieur il y a de graves disparités, c’est bien tout le problème.
Ceux qui sont à l’origine de la DETTE pour produire leur PIB annuel, ne sont pas forcément ceux qui la supporte ensuite, exemple : les états Unis et le reste du monde.
Et c’est aussi toute l’injustice entre DETTE supportée par certaines et certains coincés dans leurs pays et ceux placés dans les paradis fiscaux qui pompent le PIB produit chez les autres qui pose problème.
Cette concentration ultime et maximale du capital, dans les paradis fiscaux, tend à priver les États des moyens de s’autofinancer, les soumettant à un endettement perpétuel conditionnel, placé au-dessus leurs constitutions, ce qui remet en cause la survie de la démocratie du climat et de la biodiversité.
Version personnelle adaptée et actualisée d’une phrase écrite en 1944 par Joseph Alloïs SCHUMPETER dans « capitalisme, socialisme et démocratie » à propos de l’innovation et de la survie du capitalisme.
Oui ce sont les financiers qui ont la main sur la planète et ils n’ont aucunement l’intention de changer le BAU (Business As Usual) carboné reposat sur 85% d’énergies fossiles émettrices de CO2 et de GES (CH4) qui détruisent climat et biodiversité
Il y a plein de critiques sur l’équation de Kaya parce qu’elle dérange beaucoup, en particulier les multinationales des énergies fossiles qui inondent le net de trolls pour caricaturer cette équation alors même que l’AIE (IEA), l’ONU, la banque mondiale et beaucoup de monde l’utilisent.
Les mathématiques n’ont pas d’opinion, politique, philosophique, religieuse ou de dogme, elles sont neutres et objectives.
Alors, les trolls des multinationales des énergies fossiles caricaturent la FORME à défaut d’argument sur le FOND : classique !
Je pense que la courbe la plus importante est celle de la page 24 (20 en bas de page) parce qu’elle explique ce qu’est en réalité l’opaque « virage néo-libéral », la création d’une nouvelle industrie plus ou moins virtuelle : l’industrie de la finance.
On se retrouve à ce moment là avec une prise de pouvoir par l’outil financier qui devient une fin au lieu de rester un moyen.
Et c’est ce doigt dans la machine, puis le bras que nous y avons mis que nous n’arrivons pas à retirer et se sera très douloureux.
Les Sumériens, qui tenaient leur comptabilité sur des fameuses tablettes d’argiles pour enregistrer justement les dettes, avaient écrit sur une de leurs tablettes : « il faut parfois savoir effacer les tablettes »…
Bien à vous,
Hubert
Chapeau Hubert!
Changer le cap destructeur se fera effectivement par plusieurs, leviers, dont effectivement la nécessité, mais aussi l’envie. Lorsque l’humain voit son voisin plus heureux, serein, alors il cherche à reproduire la manière d’y parvenir.
Travail remarquable, bien argumenté ! Mais qui a le pouvoir de faire évoluer la situation ???
Le pouvoir devcrait être à l’ONU mais en fait, l’ONU n’en n’a pas.
Malheureusement, je crains que seuls des évènements graves puissent amener à changer de trajectoire.
Jean MONNET, l’un des pères fondateurs de l’UE disait : « Les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise. »
Un éveil des Consciences avant ?